Si tu vas à Rio…

Une ville « champagne »dans un écrin de nature
Et n’oublie pas de monter là-haut…
Senteurs de fruits mûrs, soleil brûlant, noirceur des pics phalliques plantés dans les eaux turquoises, fleurs, plantes exubérantes …
À nos pieds, RIO s’étale, sous l’œil du Christ Rédempteur du « Corcovado »



Ville sulfureuse, ville des voleurs, des tueurs, s’étale et épouse le monde paradisiaque d’en bas.


Pour nous, aucune mauvaise rencontre,
Hé oui, on est toujours avec vous, du côté du vivant
On ne vous lâche pas la grappe aussi facilement
75 ans, un anniversaire sur la route
Jny crois pas !

Le rêve pour un voyageur au long cours,
J’ai oublié mon arthrose et mes rides cachent, ou dévoilent, le vécu …
Pourvu que cela dure…
Et il y avait même une mousse au chocolat et une bouteille de rouge
Merci Claude
C’était par là… à ce point là
Le GPS vous dit où on est, la carte là où on va…
…et même après 45 années de bourlingue, on se paume encore

Angra dos Reis,
Baie époustouflante de beauté, de lumières, de senteurs
La Côte d’Azur peut se rhabiller !
Des chemineaux glissent le long des routes, des autoroutes….

rencontres choc!
À pied, à vélo, ils trainent, poussent leur vie sur le chemin, l’horizon est leur destination, la lumière du couchant les fascine
Chemin de la vie, de nos vies ?



Ils vont à la recherche de travaux le long des routes, trimbalent rien ou si peu, parfois des tas d’objets glanés et entassés sur des chariots de fortune, pour les vendre ? par petite folie ? parfois des « choses » ficelées sur des vélos d’un autre âge, parfois pendent lamentablement dans des sacs plastiques accrochés sur les corps des marcheurs amaigris…
Le chemineau chemine avec courage, obsession
…je me rappelle d’un livre de ma tendre jeunesse « Diloy le chemineau » écrit par la Comtesse de Ségur, c’était un roman de 1868 !
Suis-je aussi un chemineau ?
Je vous laisse l’interrogation.
La vie est si belle quand le mouvement, le changement vous entraine vers vos rêves et parfois vous aide à trouver du travail pour vivre encore mieux votre quotidien et vos rêves
« Je hais la ligne droite » clamait
Oscar Niemeyer, un architecte disciple de Le Corbusier

« J’aime les formes arrondies comme les dunes, les plages, le corps de la femme que j’aime »
Et l’Architecte brésilien a créé :
Le Musée d’Art de la ville de Curitiba, un oeil qui scrute le monde



et, Brasilia, la capitale du Brésil
En suivant un plan d’urbanisme qui épouse les courbes d’une fleur épanouie
…et bien d’autres monuments






Sables blancs, trottoirs en goguette qui ondulent au son de la samba
4,5km de strings de Copacabana
Des fesses à l’infini, parfois fermes, harmonieuses, parfois défraichies
Ici aucune gêne, aucun complexe, on string, jeunes ou vieilles, un fil entre les fesses. Ici la vulgarité c’est les seins nus!
Les hommes font comme s’ils ne voyaient rien !
Hypocrites… comme partout.
Copacabana n’a pas été à la hauteur de sa réputation :
On n’a pas été dévalisé, torturé, déshabillé (« dépoilé » quoi !)
Mince, on n’est peut-être pas assez beaux, pas assez gros, pas assez je ne sais quoi !
Et finalement, c’est mieux de n’être pas trop beau, et surtout de n’avoir pas affiché sa Rolex, son Iphone 10, son petit carré Hermès… Faut pas étaler sa richesse (ni trop regarder les fesses dorées !), et de toutes les façons, on n’a rien de tout cela…
Un aventurier est celui qui passe derrière une affiche sans la décoller, un des principes des voyageurs « Schallériens ».


Forêts qui sentent le bois épicé, la chlorophylle déborde sur le bleu des cieux, la terre embaume, les parfums des fleurs font tourner la tête.
On roule (on essaie !) sur des pistes détrempées dans le Parc National do Descobrimento, 39km de pistes, 6×6 engagées, 3 ponts bloqués, on patauge, Cavale souffre, on s’enlise dans le fossé, on glisse sur la glaise des montées rongées par les ornières.






Cavale sort son grand jeu,
Claude ne dit plus rien.
Moi je fais ce que je peux.
On passe, on se traine, on sort de l’ornière, les petits ponts de bois résistent (ils ont quelques dizaines de centimètres de plus que la largeur de Cavale)
Claude ferme les yeux.
Moi je les ouvre au max et je les trouve trop petits.
Quelle histoire, 4 heures de route, 50 litres de carburant.
Enfin la route asphaltée
Merci Bahia, ici la nature est reine, on a compris le message.
Mais à 75 ans, mettre encore la barre en haut, putain de camion, c’est bon.

Tremble carcasse,
Cavale est noyé dans un flot de camions dont certains ont plus de 30m de long.
Perdu dans les files des autoroutes
Dans des files d’araignées tentaculaires
On roule, happé par le flux ininterrompu du sang de Sao Paulo, cette mégapole de plus de 22 millions d’âmes (Sao Paulo est la quatrième mégapole du monde).

Claude transpire avec sa tablette et son Maps.me sur les genoux

et avec toutes les cartes du Monde
À gauche, 3ème file (sur les 12 !)
Erreur, c’était à droite
Le regard perdu je cherche un échappatoire, Claude se bat avec son logiciel qui patine.
On ne voit plus les centaines d’aiguilles qui se dressent vers les cieux pollués
Plus de 1000 gratte-ciel, du raté, laid, difforme, au majestueux, griffent le ciel
Claude trouve la voie
Je m’engouffre
30mn plus tard on est de nouveau sur notre itinéraire.
Et la traversée d’une partie de la ville rentre dans le monde passé.
J’ai les cervicales en galère, mon arthrose crie à l’agonie
Claude est épuisée mais heureuse
Y a pas pire que la traversée d’une mégapole avec un camion.
Et lentement la nature étale de nouveaux sa toile.
Roulez jeunesse.



Plages, encore et toujours s’étirent le long de l’océan.
Sable blanc, parfois trop blanc sous la lumière, nos yeux clairs sont à l’agonie
Camps magiques

Bahia et les baignades sont enfin possibles, l’eau est chaude, les vagues cool, les courants en grève
Et la grève est sans fin
On stoppe notre montée vers le nord dans le petit village de Cumuruxatiba (un beau nom pour une fin d’aventure)…




Les chauffeurs routiers brésiliens bloquent les freins le soir sur les aires de parking huileuses.
Ils se retrouvent, polishent leurs camions ou, dépités, les délaissent dans leur crasse.
La vie d’un routier est dure, éreintante, dangereuse, l’accident guette !



Libéraux et libertaires, ils se veulent libres, indépendants.
Ils roulent dans des volutes de gaz d’échappement


Cuisinent leurs repas en solitaires collés à leur camion.
Mon camion les interpelle, mon âge de conducteur aussi,
Le camion est plus photographié que nous
On est un peu jaloux !
Tous les soirs des rencontres se nouent,
Échanges d’adresses, de cadeaux, de selfies, d’itinéraires
Une femme de petite vertu passe… On lorgne, on sourit
C’est la vie !



Demi-tour par la route du café, pour Belo Horizonte.
Route au goudron incertain, aux radars qui ont comme mission de limiter la vitesse sur les routes où on a du mal à dépasser le 50km/h
Les fonctionnaires assis, parfois collés à leurs sièges, ont de drôles d’idées
Et en plus, ils ont fait déposer sur les routes des gendarmes couchés… parfois tous les 10m.
Faut pas être un gendarme dans ce pays !
Bref, on admire le paysage entre les séquences freinages et changements de vitesse.
Inhotim



Monsieur Bernardo PAZ, un homme qui a fait fortune dans les mines de fer de la région d’Inhotim.
Milliardaire, il a décidé d’exposer sa collection d’oeuvres d’art contemporain dans un musée en pleine nature.
Entre les bambous, les orchidées, les lacs, les canards, les arbres caoutchouc, les ficus et leurs philodendrons géants, qui, par leur taille, font rêver Claude…

Au détour d’un chemin propre comme un sou neuf
Un bronze parfait, une salle d’expo, un voilier à l’envers, des dessins et peintures d’art nègre, un homme nu en chair et en os, cheveux et sexe au vent (photo interdite) dans une position figée, il tire des sangles, prisonnier, comme un cheval avec son harnais, il semble tracter toute la misère et la dépendance de l’homme moderne symbolisées par 3 Coccinelles multicolores (des voitures VW of course !, symboles de la civilisation, de la mécanisation)


Et il y a tant à voir, on essaie de comprendre l’incompréhensible
Oui, on a un peu de mal à comprendre l’art contemporain conceptuel, mais ne faut-il pas voir autrement l’objet du quotidien ?
Quelle balade…
A voir et à revoir…

Un regret : pas d’oiseau, pas d’insecte, et si le DTT ou autres pesticides étaient au service de l’art ?
Et les visiteurs ne sont que jeunesse dorée et gourmette en or, où est le petit peuple ? Il est vrai que la visite est très chère (10 euros par personne… dans un pays où une caissière gagne 300 euros par mois !) et l’art conceptuel est si étrange…





Et il n’y a pas de vrai voyage sans les rencontres

Marcelo, camionneur, après quelques échanges amicaux, à notre grande surprise, il nous met dans les bras une cagette de papayes d’un vert éblouissant,…
Pensée fugace: elles ne sont pas mûres!!
Perçue ?…
« Quand elles seront de la couleur du tee-shirt de mon ami, vous pourrez les manger »
On les scrute tous les matins,
Et un jour, elles deviennent jaunes ! La couleur du tee-shirt !
Chair rouge grenat, perles noires des graines
Un délice
Pendant 15 jours on a mangé des papayes…
Volnei,

il bichonne son camping à Hermenegildo (à côté de la frontière de l’Uruguay), c’est sa vie.
Il ne pense qu’à ses clients touristes, c’est sa mission
Un service ? Il est là
Voyageurs, arrêtez-vous au camping Pachuca
Beatrix, une voyageuse solitaire au long cours au volant de sa Land Rover
Peur de rien, ou de tout ?
Fait trembler le Monde des Garçons par sa motivation et son courage de femme aventurière
Acacio, chauffeur de taxi à Rio

Honnête, courageux
Marié, papa de 2 enfants
Il bosse en ami
Et a été notre guide dans la cité qui a une si sale réputation.
Marcio, coiffeur et youtubeur – youtube: carioca no asfalto
Une rencontre après une poursuite avec sa moto

On pense à un voleur,
Bloqué dans un embouteillage, il nous aborde tout sourire, exubérant, il est un passionné de CC, notre camion l’interpelle
… Et nous fait découvrir un havre de paix sur un parking de la ville de Macaé
Fabien, camionneur, quelques échanges, quelques selfies et quelques rêves suggérés, on se retrouve en invités autour d’une mini table cuisine accrochée à la remorque du 45T (30m de long)

A côté de Fabien, je me sens aussi petit que notre Cavale à côté de son camion!
Manioc, mangioca, vous aimez ? Connais pas
On goûte,
C’est bon
Jürg :
Une belle rencontre, des échanges de regards
On ne sait rien de lui
Il s’interroge
Énigmatique, il rayonne…
Rafael et Mila, couple de jeunes voyageurs brésiliens

Lui est passionné de sports nature, de photos, de vidéos
Elle de réalisations vidéos
10 ans d’économies pour s’acheter un 4×4, une caravane, un voyage jusqu’à épuisement des réserves pour découvrir leur pays continent
À la vitesse des escargots, ils se déplacent, ils dégustent leur pays avec fraicheur, avec enthousiasme ,
Heitor et Marisa

Ils s’occupent avec passion de leur Pousada QUINTA DO Y PUÃ, point rencontre Overlander – tel +55(48)99940-97321 – site : http://www.quintadoypua.com.br – Pousadaquintadoypua@gmail.com

Accueil, sourires
Service professionnel au bord de l’Océan, magnifique – Laguna
Venez !
Toni et Elenize, jeune couple de voyageurs brésiliens,

Avec leur voiture comme « maison roulante » ils sillonnent leur pays, rêvent de CC mais voyagent avec ce qu’ils ont, sans jalousie, leur vie c’est la route… et ils ne travaillent que pour cela – youtube : toni na estrada
Walter et Dogma, couple de voyageurs allemands qui résident maintenant en Argentine près de Cordoba,
Lui court après les étoiles, l’oeil derrière les téléscopes des Andes, scrute l’Univers
Elle s’occupe de faire tourner leur entreprise de voyages d’aventures et de découvertes « Alma Gaucho Expeditions » Andes Experience, leur site http://www.ALMAGAUCHO.net
On est du même bois !
Betty, Eduardo,

Partage d’un poisson délicieux cuit à la parilla (grill argentin),
Ils sont de grands voyageurs et rêvent d’autres continents mais l’Argentine est en peine
Et il y a eu…. Alexandrina, Paolo, Dave, Jane… et bien d’autres dont les douaniers et les policiers du poste frontière brésilien de Chui,
Et ceux qui nous ont déplus, on les a déjà oubliés.
Combien de fois on a regretté de ne pas parler, comprendre le portugais, l’espagnol (autre que pratique)
Mais quelles belles rencontres loin des mots, des phrases. Il y a eu cette étrange communion de celles et ceux qui vivent avec passion et peuvent échanger avec plus que des mots.
Oui, le Brésil est une terre de rencontres car ici le peuple est métis, les races existent mais elles se marient plus facilement
Certes, les noirs ont encore l’ombre de leur passé d’esclaves, les blancs celui des patrons-colons.
Mais ici et plus qu’ailleurs en Amérique du Sud, le métissage fait naitre un nouveau peuple et facilite les rencontres.
Oui le Brésil que l’on a visité est un beau pays, une terre de rencontre












Oui, on aime ! et aussi parfois un peu moins, et même parfois beaucoup moins! Rien n’est parfait! ouf!




On n’oublie pas


Cavale a eu des rechutes de santé,
Et j’ai joué avec mes instruments de musique habituels
La clé à molette a remplacé la clé de sol, de fa
Mais, comme le canard de l’histoire, il est toujours vivant et continue vaillamment sa mission
Trimballer Claude et son mari sur les routes du monde
On the road again
Georges

Photos Claude et Georges
Praia do Ypuã le 29 mars 2022
Encore un bon moment à voir vos photos et à te lire mon cher Georges. Une parenthèse très appréciable en ces temps de guerre, d’incertitude sur l’avenir de notre société, climat fou. En ce 1er avril le beaujolais est sous la neige alors que les cerisiers, pruniers et autres fruitiers nous régalaient de leurs fleurs. Continuez à nous faire rêver, prenez soin de vous et de Cavale, laisse l’arthrose au Brésil et revenez nous vite. Bises à vous deux. Catherine et Pierre ________________________________
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Ben cavale est en forme et vous aussi ! que des bonnes nouvelles Bonne suite avec de nouvelles découvertes !
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Quel plaisir de vous retrouver, vous êtes animés d’une telle passion qu’on oublie les galères !, les paysages sont somptueux, que de contrastes. Vous me faites rêver et le quotidien maussade s’estompe. J’espère que la route du retour se passera le mieux possible. Restez en bonne forme tous les deux, je n’oublie pas la vaillance de Cavale qui résiste aussi au poids des ans ainsi que l’habileté, la ténacité du chauffeur et du co-pilote. Merci à tous les deux pour ces moments de partage
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Hello les globes trotters sud-américains ,
En voilà des nouvelles , vous n’avez pas croisé Bolsonaro et roulé dessus avec Cavale …. Dommage !
Face au Mont Blanc dont on ne se lasse pas , mais nous avons de fourmis dans les jambes pour aussi repartir sur les routes . Sauf si Carine reprend une activité… Alors welcome à la maison Marseille/Sallanches c’est juste un saut de puce !
Bonne route à vous deux et la bise à Claude !
Carine et Jean -Yves
2 autourdumonde.
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Profitez des dernières semaines avant de retrouver « une autre civilisation » pour laquelle il risque d’y avoir des changements .
Amitiés à tous deux.
Elisa et Momo
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Belles et sensibles descriptions ! C’est délicieux de lire votre perception! Merci d’avoir partagé! Salutations de la route!
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