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Chimborazo, Cotopaxi, equateur, Guyasamin, Ibarra, Ingapirca, Sangay, Summerwind
« Les Tintins » sont en Equateur, Cavale, notre camion d’aventure ronronne de plaisir, ma plume glisse sur le papier d’une nouvelle page de notre carnet de voyage, une page multicolore qui raconte, que dis-je, qui embaume et égaie cette terre américaine…
L’Equateur, pays sous l’équateur (logique non !), est un univers où la nature est reine et les fleurs ses diadèmes.
Et cette terre se trouve à la latitude 0, ainsi le sommet du Chimborazo avec ses 6317m est le point de la terre le plus près du soleil, parce que la terre est aplatie aux pôles.
Cette constatation est une bonne aubaine pour les incas d’hier et d’aujourd’hui, adorateurs de l’astre diurne … et sur cette terre s’épanouit à Ingapirca (un site inca), une fleur « soleil » ! Surprenantes coïncidences ?!
Nous avons flâné sur le chemin des incas, entre les empilements de mégalithes, des rochers de plusieurs tonnes assemblés presque à la perfection, notre guide Angel, tout sourire, nous a offert son immense savoir. Avec toujours autant de plaisir nous complétons nos connaissances précolombiennes. Le voyage n’est pas qu’un trait sur une carte, il est surtout un livre ouvert.
Le site d’Ingapirca, un temple à la gloire du soleil, jalonnait le fameux Chemin des Incas, un ruban qui liait l’empire inca, de l’Equateur au Chili.
Ingapirca est le « fleuron inca » des monuments de l’Equateur, à voir et à revoir!
La fleur du »Datura », et sa beauté trompeuse: elle délivre soit un poison mortel soit devient une plante hallucinogène utilisée par les chamanes mais est aussi un produit médicinal dans la pharmacopée traditionnelle des incas et indiens des Andes.
Et la route est devant nous, à droite, à gauche, avec GPS, tablette et Maps.me, Claude suit et organise la trajectoire de Cavale. Moi je conduis au mieux, sécurité oblige, la France est si loin (et en Equateur, en tant qu’étranger, on ne peut pas souscrire une assurance routière!). J’aime être au volant, je me sens immergé dans les paysages, émotions et sensations qui défilent et qui sont sans cesse renouvelés.
Une petite excursion à l’orée de la selva, la grande forêt d’Amazonie. Les petites villes perdues au fin fond de la forêt luttent contre les lianes envahissantes, les arbres puissants, les ronces acérées… pour garder leur statut de village, et la forêt encercle, attend, immuable dans sa quête …. et les fleurs regorgent de parfums, de graines, et les palettes de vert recouvrent la toile de l’Amazonie
Et nous avons découvert les parcs des grands volcans qui trônent sur les plaines verdoyantes
Le Chimborazo avec ses 6317m est le plus haut! il est le maitre des lieux
L’entrée du parc du Chimborazo est à… 4 351m, (le camp de base à 4 800m), le personnel du parc est à votre écoute, sympathique. Le souffle court, nous admirons le sommet englacé quand il daigne montrer son nez entre les nuées. Le camion, lui, tourne un peu sur 7 pattes (il a 8 cylindres) et prend son temps pour se mettre en température et en régime, il fume à faire honte… et n’a qu’une envie, redescendre pour retrouver un peu d’oxygène. Et sur ces hautes terres, des vigognes gambadent…!
Ici, la végétation luxuriante et fleurie de l’Equateur a tiré sa révérence, quelques plantes grasses, quelques lichens… des roches de lave si légères qu’elles flottent sur l’eau, des poussières de cendre volcanique, fines, qui virevoltent dans le vent. Nous sommes dans le monde de la haute montagne des volcans. Le sommet nous appelle, sourds à ses complaintes nous l’admirons… Claude est tranquille, nous n’avons pas pris nos piolets et nos crampons… et je n’ai pas la grande forme, l’aventure Chimborazo, cela sera pour la prochaine fois… snif!
Le Cotopaxi avec ses 5897m est le plus beau!
Une pyramide parfaite plantée sur une terre de forêts, mais sa beauté est trompeuse, sous ses rocs et glaces gronde le magma, les scientifiques sont au chevet de la belle et surveillent ses moindres tremblements, il faut dire que la dernière irruption a eu lieu du 14 août 2015 au 24 janvier 2016 … Le Cotopaxi n’est pas sur la ceinture de feu pour rien et porte bien son nom (Cotopaxi, en langue caribes, signifierait « Roi de la Mort »)
Je peux vous dire qu’en Equateur, nous voyageons tranquillement, les routes sont entrenues, la police semble être une vraie police, les voleurs de grands chemins ont pris leurs cliques et leurs claques, certes il traine encore des pickpockets dans les bus de Quito, (j’en ai fait l’expérience!) mais en général, les touristes et voyageurs étrangers sont accueillis avec le sourire et combien de fois des notables, policiers, ou de simples paysans, nous ont demandé s’ils pouvaient prendre en photo notre camion Cavale et son fier équipage (c’est nous deux !), combien de fois nous avons été avec hommes, femmes et enfants, sur la photo…
Enfin un pays d’Amérique du Sud agréable, souriant, fleuri, gai et qui roule vers une certaine modernité démocratique… Alors oui, nous offrons à l’EQUATEUR, à son peuple, une belle couronne de lauriers. (même si il n’y a pas de laurier sous l’Equateur !)
Certes en Equateur, il y a encore beaucoup de problèmes sociaux et économiques à régler, mais le gouvernement actuel a lancé la « Revolucion Ciudadana » (la révolution citoyenne) et la nouvelle constitution se veut « sociale et solidaire » Un bon début! Lauriers !
Certes le peuple vit entre modernité et tradition, il rêve de l’un ou de l’autre… mais il nous a semblé qu’une certaine tolérance permettait une harmonieuse cohabitation …
En ce mois de février, en Equateur, dans cet univers de fleurs, on n’a aucune excuse d’oublier le bouquet de la Saint Valentin et en rappel, en boucle, les sonos diffusent des mélodies « mi corazon » (mon coeur) avec boites à rythmes et voix suaves… désespérantes de banalités! ouf, rien n’est parfait!
Mais, on aime l’Equateur!
PS : Un « hic »: Pour parler sécurité et insécurité, en toute impartialité je peux vous dire que dans le parc de Sangay, en pleine nuit, sur une aire de stationnement du parc, on a été délogé et rançonné par deux crétins des montagnes andines, alcoolisés à souhait…(et qui avaient peut-être brouté une feuille de coca de trop !) et en pleine nuit, on a dû reprendre la route, en zigzagant entre effondrements de route et arbres couchés par les dernières pluies dilluviennes ! Pas vraiment cool, car en plus on n’a pas pu admirer la flore luxuriante, et l’on n’a (surtout Claude) pas pu continuer notre collecte de photos de fleurs, d’images des volcans fumants du parc de Sangay.
Photos de Georges et Claude
Merci à notre guide Angel Fernandez d’Ingapirca.
Merci à Patricia et Hans, les sympathiques propriétaires du merveilleux terrain de Camping « Sommerwind » à Ibarra, au bord de la Laguna Yahuarcocha
et quelques images de notre carnet de voyage glanées le long de notre route… le voyage est là, avec nous, avec vous…
Un jour, une crevaison, un pneu de 80kg, sueur et sourire, ouf ça baigne!
Là, « la Capilla del Hombre » à Quito – la maison du peintre Guayasamin, (à visiter)
une expo des toiles de Guayasamin, le « Picasso équatorien »
Sa peinture est puissante, empreinte de cette chaleur qui enflamme les sentiments
la Mère et son enfant,
Les mineurs, le dur travail de la classe ouvrière, la vie de misère du peuple équatorien il y a quelques dizaines d’années, .
Guayasamin, par ses peintures a été un grand et fort témoin de son temps
Quito, la capitale
….mais il y a et et il y aura toujours..des fleurs,
….En Equateur
bethoux a dit:
Photos splendides, textes et commentaires passionnants, rien d’étonnant venant de vous deux, mais quel régal…..prenez soin de vous et de Cavale et à très bientôt
Amitié, Catherine et Pierre
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Georges Schaller a dit:
Bonjour les amis, merci pour les compliments… Ma plume glisse en suivant les méandres de mes pensées imprégnées de soleil, d’aventure, de curiosité…avec un zeste de folie… et nos appareils photo croquent le monde qui gravite autour de nous. Bref vous connaissez tout cela pour l’avoir vécu ici et ailleurs. A très bientôt sur les sentiers du monde. On file sous peu sur vos traces en Colombie. Et vous, quels sont vos prochains horizons ?
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Maurice TRANCHANT a dit:
Qu’il est agréable de voyager « tranqillou » depuis notre confortable Haute Savoie où le soleil lutte avec les nuages et où sur les sommets continuent à s’empiler les couches de neige. Nous ferons encore du ski en juillet (?). Peut être aurons nous , aussi, quelques fleurs. Amitiés à vous deux, bonne route, profitez bien….au fait vous comptez revenir quand ?
Bises.
Momo et Elisa
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Georges Schaller a dit:
Chers amis, on rentrera en juin, pour quelques 6mois (ou plus) on espere que la neige aura un peu fondu et que l’on aura le plaisir de se retrouver – bises
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Elisabeth SCHALLER a dit:
Quel plaisir de découvrir l’ Equateur avec votre regard de grands voyageurs . Je suis éblouie par la richesse de la nature, fleurs et volcans .. Que de beauté ! Enfin un peu d’espérance en un régime politique mais ce peuple pourra-t-il conserver ses racines?J’ai hâte de vous revoir, vous aurez encore tellement de choses à raconter
Elisabeth
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Georges Schaller a dit:
Oui Elisabeth, la nature est belle, luxuriante, comme toi, on aime bien l’Equateur, notre seul regret, grimpé sur les volcans n’est pas choses faciles, il y a les autorisations, le guide obligatoire (et cher) … certes les volcans sont parfois dangereux et les touristes pas toujours bien raisonnables! on espère cependant faire un petit 6000 … l’année prochaine peut être…
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JJ BB a dit:
Hola los amigos !
Quel plaisir de vous retrouver aussi enthousiastes sur les routes de l’ Equateur. Vous savez nous raconter votre voyage avec beaucoup d’ originalité, on se régale…
mais vous nous donnez trop envie de repartir ! nous sommes là depuis 2 semaines seulement dans la grisaille de la France et déjà l’ envie d’ être ailleurs nous gagne;
Profitez bien de votre voyage et bonne route.
Bisous à tous les 2
Babette et Jean-Jacques
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Georges Schaller a dit:
Chers amis, on pense souvent à vous deux, vous nos copagnons de voyage en Amerique. Vous êtes aussi des Tintins… on raconte notre périple avec un peu d’humour, un zest d’originalité, avec parfois également des propos caustiques et acides, c’est notre ressenti, comme des Tintins que nous sommes aussi. Ce jour, le 20 mars, nous venons d’arriver dans la « Napo Lodge » qui se trouve au bord du Napo (of course!) le fameux affluent de l’Amazone qui arrose les pieds de la cèlèbre Manaus… Et dans une nature luxuriante, demain on va sabler le champagne, mince j’ai 71 ans ! Amitiés et à très bientot en France, on essayera de redonner des couleurs à notre rencontre dans cette France si grisaille! Georges et Claude
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Georges Schaller a dit:
On pense à vous, à votre périple ici en Equateur et Colombie…. Résisté, refaites-vous une bonne santé pour la suite, certes le voyage est merveilleux, et quand il pleut on fuit, et en France on subit la grisaille, bref cette liberté nous va bien même si nous en connaissons le prix, car, comme vous le savez bien, nos voyages ne sont pas des vacances, il faut les transpirer, les payer…; mais je suis d’accord avec vous, le jeu en vaut la chandelle, alors … à bientôt sur les pistes et routes du monde . Ps des notre retour je vais faire un petit séjour à l’hopital pour mes cervicales et ainsi au calme, dans un lit douillet (je l’espère) on va préparer notre dernier round ici en Amazonie puis on pense aller en Namibie, Afrique du Sud, Boswana etc
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